L'univers de Grindich
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 Sorciers(ières)

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Stella
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Stella


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Date d'inscription : 09/01/2008

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MessageSujet: Sorciers(ières)   Sorciers(ières) Icon_minitimeJeu 10 Jan - 19:50

Dans les temps les plus reculés, la magie était exercée comme un culte voué aux forces primaires universelles et aux esprits naturels. Les forêts, par exemple, étaient considérées commes des cathédrales tantôt maléfiques, tantôt bénéfiques. De même, les astres étaient vus comme des dieux tout-puissants, les eaux étaient enchantées, les animaux, des esprits familiers qui entouraient les humains.
Le paganisme était ainsi la religion des hommes proches de la nature. Le mot pagus désigne en latin le village, et la religio paganorum est avant tout celle des paysans, dont les prêtres et prêtresses étaient jadis constitués de sorciers et de sorcières : équivalents de nos médecins, prêtres et psychanalystes modernes.
Les sorcières étaient les prêtresses du dieu Pan, dieu cornu soufflant dans sa flûte pour célébrer la fertilité de la nature. La sorcière est avant tout une adepte du panthéisme qui proclame que le divin est présent partout où se trouve la vie.
Ce "dieu cornu" trouve une autre représentation en Dianus, pendant masculin de Diane. Les cornes symbolisaient l'axe vertical qui relie la terre au divin, idée que l'on retrouve en évoquant la "corne d'abondance".
Cependant, on trouvait également dans les civilisations antiques grecque et romaine une religion parallèle, inspirée des cultes de Mésopotamie, de Perse, de Chaldée et de l'Egypte ancienne. En Grèce, Porphyre (233-303) croyait que certains esprits venaient se rassasier aux tables des vivants, et il ne pouvait se nourrir sans tenter de les éloigner par différents rites et cérémoniaux de purification. Il existait ainsi à Rome une loi, la Lex Cornelia, qui interdisait ces pratiques et qui condamnait à mort ceux qui s'adonnaient aux pratiques de sorcellerie : "Les devins, les enchanteurs et ceux qui font usage de la sorcellerie à de mauvaises fins, ceux qui évoquent les démons, qui bouleversent les éléments, qui, pour nuire, emploient des images de cire, seront punis de mort."[1]


Le culte de la nuit [modifier]

Les lavandières de la nuit de Yan Dargent - 1861Je gémis dans mon sommeil en entendant
au loin leurs rires tournoyer
D'une flamme aveuglante fendant les nuit des rêves,
Ils martèlent le coeur comme fer sur l'enclume[2]

La religion païenne était une religion dont les rituels étaient célébrés surtout la nuit, n'ayant aucun effet le jour : la fête des druides, la nuit de Walpurgis, Halloween -nouvel an païen -, les solstices et équinoxes ; les bacchanales, les fêtes de Diane.
C'est pourquoi, dans les cultes anciens, la nuit était adorée comme une figure divine :

En Grèce, Nyx, première fille du Chaos, engendre les catastrophes, le deuil, le chagrin. Elle est la mère de deux jumeaux : Le sommeil et la mort.
Dans la religion païenne, Hécate est la déesse de la lune, mère des sorcières et des fantômes. Elle est souvent accompagnée de chiens et de loups.
En Norvège, la Mara est un esprit succube de la nuit, qui, à l'instar de son pendant masculin (l'"incube" ), venait la nuit partager la couche des rêveurs endormis afin de se repaître de leur énergie vitale.
En Russie, en Pologne et en Tchécoslovaquie, les notchnitsa venaient mordre et pincer les nourrissons durant leur sommeil nocturne.
En Ecosse, Annis la Noire était une ogresse affreuse qui, cachée au creux d'un chêne, guettait le passage des enfants pour se délecter de leur chair tendre.

incubes et succubes [modifier]
La peur primitive liée à l'apparition de la nuit et de l'ombre pouvait prendre la forme de créatures redoutables, tantôt masculines (les incubes, du latin incubare, "coucher sur"), tantôt féminines dites "succubes" (qui se couchent sous"). D'abord sensuelles, au sens étymologique (comme la Mara), ces forces nocturnes ont pris la forme de la sorcière Cauchemar, ou Chauchemare (du mot néerlandais mahr désignant un fantôme, et du verbe "chaucher" signifiant "peser"). La sorcière Cauchemar est un esprit nocturne qui vient étouffer les dormeurs en les écrasant sous leur poids.
Dans son Dictionnaire infernal, Collin de Plancy décrit ainsi les cauchemars : "On ne savait pas trop, au XVè siècle, ce que c'était que le cauchemar, qu'on appelait aussi alors chauchepoulet. On en fit un monstre ; c'était un moyen prompt de résoudre la difficulté. Les uns voyaient dans cet accident une sorcière ou un spectre qui pressait le ventre des gens endormis, leur dérobait la parole et la respiration, et les empêchait de crier et de s'éveiller pour demander du secours ; les autres, un démon incube qui étouffait les gens en leur faisant l'amour. Les médecins n'y voyaient guère plus clair ; on ne savait d'autre remède, pour se garantir du cauchemar, que de suspendre une pierre creuse dans l'écurie de la maison."[3]


Célébration du Sabbat [modifier]

Trois femmes et trois loups, aquarelle d'Eugène Grasset, vers 1900Voilà que partout, des eaux, des monts, des bois,
Les larves, les dragons, les vampires, les gnomes,
Des monstres dont l'enfer rêve seul les fantômes,
La sorcière échappée aux sépulcres déserts
Volant sur le bouleau qui siffle dans les airs [...][4]

Le sabbat des sorcières serait une déformation de Sabasius, c'est-à-dire Bacchus et dériverait du mot Sabazzia, les mystères dionysiaques de Thrace. [5]. Ces fêtes étaient organisées en l'honneur du "dieu cornu" de la fécondité et de la nature (incarné par Dionysos, Pan, Lug, Cernunos, Mithra). Ces fêtes s'accompagnaient de libations, de danses et d'orgies sexuelles afin de stimuler la fécondité des terres.
C'est à partir du Moyen-âge, par réaction de l'Eglise catholique, que ce "dieu cornu" est devenu le Diable, nommé Satan ou Lucifer, et que les ecclésiastiques surnommaient Verbouc. Et c'est par contre-réaction aux répressions de l'Eglise chrétienne que, d'après l'analyse de Michelet, le sabbat païen se mue en messe noire de révolte : "Le ciel dès lors lui [au peuple] parut comme l'allié de ses bourreaux. de là la Messe noire et la Jacquerie."[6]

Le sabbat prenait la forme d'un banquet rituel, souvent organisé le vendredi, auquel sorciers et sorcières participaient. Le menu y était fort peu alléchant : les parents y amenaient leurs enfants afin de leur donner le baptême satanique ou pour les faire cuire. Henry de Nimal précise que "pour boire, les convives devant eux ont des crânes de prêtres déterrés la nuit dans des cimetières -dégoûtantes coupes sur chacune desquelles le nom d'un démon et celui de son amante sont gravés dans un coeur."[7]
On assistait également à des chants, des danses et de la musique: "Le Diable chante d'une voix rauque, comme s'il se bouchait le nez, si bien qu'un grondement sourd résonne dans l'espace. Toute la compagnie pousse de conserve des cris, des rugissements, des mugissements, des hurlements, comme si tous les participants étaient fous.[8]
Le sabbat était également l'occasion d'un baptême satanique, au cours duquel les prétendants sorciers et sorcières devaient d'abord abjurer leur baptême chrétien. Le démon changeait alors le nom de ses nouveaux fidèles et l'inscrivait dans son grand Livre de la Mort. Les nouveaux adeptes devaient ensuite confier au Malin un morceau de vêtement, un objet intime ou bien un de leurs enfants. Ils faisaient serment d'étrangler au moins un enfant par mois pour l'offrir à Satan et s'engageaient à renoncer éternellement aux rites chrétiens et à venir régulièrement au sabbat.

La nuit d'Halloween

Sabbat de sorcières, graure de 1909L'ami qui soigne et guérit

La folie qui m'accompagne

Et jamais ne m'a trahi

Champagne !
La fête d'Halloween, il y a dix siècles, était le jour de l'an païen fêté dans les pays celtiques le 1er novembre : c'était la fête de Samhain, dieu de la Mort. On croyait alors que la nuit précédant cette date, les esprits des morts venaient se mêler aux vivants, de même que "tous les esprits de Féerie, nains, gnomes , lutins , fées , ainsi que les démons les plus noirs, issus de l'enfer."[10] C'était pour conjurer ces sortilèges que les anciens avaient coutume d'allumer de grands feux et de danser, de rire, afin de vaincre leur peur.
Au cours de cette nuit, les sorcières enfourchaient leur balai, taillé dans du bois de genêt et enduit d'un onguent composé de plantes et de sang d'enfant mort sans avoir reçu le baptême. Au IIè s., Apulée raconte dans son Ane d'or comment une sorcière nommée Pamphile s'apprête à s'envoler pour le sabbat : "Elle ouvrit un certain cabinet, en tira plusieurs boîtes. Ôtant le couvercle de l'une d'elles et en retirant l'onguent, elle se frotta pendant un temps considérable avec les mains, se couvrant de cette huile de la pointe des pieds jusqu'aux cheveux."

Bestiaire et métamorphoses de la sorcière

Filet de couleuvre de marais
Dans le chaudron bous et cuis
Oeil de salamandre, orteil de grenouille,
Poil de chauve-souris et langue de chien
Langue fourchue de vipère, dard de reptile aveugle,
Patte de lézard, aile de hibou
Pour faire un charme puissant et trouble
Bouillez et écumez comme une soupe en enfer[11]

Les sorcières vivent entourées de leurs animaux favoris qui viennent leur apporter des aides magiques. Tous ces animaux (le chat noir, le corbeau, le crapaud, l'araignée, le rat, le lièvre) ont en commun avec leur maîtresse d'être redoutés et mal-aimés: ce sont autant de reflets d'elles-mêmes. Paul Sébillot rapporte que l'on pouvait reconnaître une sorcière se rendant au sabbat parce qu'elle avait "un petit crapaud sur le blanc de l'oeil contre la prunelle ou au pli de l'oreille."[12].
Ainsi avaient-elles le pouvoir de se métamorphoser, ce qui leur permettait de commettre leurs méfaits sans être reconnues. Sous forme de lièvres, les sorcières avaient coutume de se réunir en congrès. La rapidité que leur offrait cette forme leur permettait d'échapper à leurs poursuivants. Les longues oreilles étaient une aide précieuse pour espionner sans être vues. La patte de lièvre est considérée comme un porte-bonheur, preuve qu'une sorcière avait été mutilée de sa main, et donc privée de ses pouvoirs.

Une femme fascinante

de la guérisseuse...

Une sorcière est une fée que l'on a offensée[13]. Tableau d'Edward Reginald Frampton.Une sorcière est une femme chaman. Les sagas scandinaves les appelaient Völva.

Article détaillé : Chamanisme.
La Wicca considère qu'elle est la plus ancienne religion du monde en affirmant que les sorcières sont les héritières d’un culte dont l’origine remonte à la préhistoire.

D’après les tenants d’une continuation entre un culte de la Déesse et la sorcellerie, et en se situant dans une vision où la chasse aurait été une activité masculine et la cueillette une activité féminine, les femmes avaient une religiosité qui avait ses modalités propres.

Articles détaillés : culte de la Déesse et Grande Déesse.
Les sorcières étaient d'abord des femmes de la campagne, paysannes illettrées dont les connaissances se fondaient sur une scrupuleuse observation de la nature et des humains qui les entouraient. Elles étaient réputées pour savoir guérir par les plantes, à l'instar de la phytothérapie moderne, pratique associée à des incantations magiques. Ces rituels et formules devaient être scrupuleusement observés, faute de quoi le meilleur des remèdes pouvait devenir le pire des poisons. Inversement, les plantes les plus toxiques pouvaient, à très faible dose, présenter d'authentiques vertus. La belladone par exemple était utilisée pour des breuvages très hallucinatoires, mais entrer dans la composition de fards donnant au regard des femmes un charme irrésistible. Louis-François Sauvé explique que certains rituels ne pouvaient avoir lieu qu'à des moments très précis : "Les sorciers n'ont qu'un seul jour dans l'année, et, dans ce jour, une heure unique pour découvrir et cueillir les herbes propres aux maléfices: ce jour est la veille de la Saint-Jean, et cette heure celle de l'angélus de midi."

De cette tradition ancestrale découle la "Witches International Craft Association" décrite par Margaret Murray, dont le siège se trouve à New York. La Wicca est une femme qui cherche à rétablir un contact privilégié avec la nature en défendant le naturisme. Le calendrier de la religion sorcière est calqué sur celui de l'ancien calendrier druidique, anglo-saxon et germanique. Pour la Wicca, l'année 2000 correspond en réalité à l'année 56236 du calendrier sorcier.

... à l'épouse de Satan

Lilith la féministe
Dans l'imagerie traditionnelle, Satan est souvent représenté comme un personnage androgyne, à la fois mâle et femelle, ce qui correspond bien à la duplicité de sa nature. Mais il existe une autre représentation, celle-ci purement féminine : il s'agit du personnage de Lilith.

D'après le Zohar, l'homme primordial fut créé androgyne. Lilith, l'esprit, "cette femelle qui est la plus terrible de tous les mauvais esprits", vint s'unir à l'âme d'Adam. Une telle union réveilla la colère de Dieu qui décida alors de séparer le côté mâle et le côté femelle de l'humain "parfait" qu'il avait créé. Ce n'est qu'après la fuite de Lilith auprès de Satan que Dieu aurait donné Eve à Adam. D'après Edouard Brasey[14], Lilith aurait refusé d'être séparée de l'homme pour lui être ensuite soumise. Ce que Lilith (l'"esprit rebelle[15]") refuse, c'est la perte de l'unité divine.
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MessageSujet: Re: Sorciers(ières)   Sorciers(ières) Icon_minitimeJeu 10 Jan - 19:50

Le "mystère féminin" [modifier]
L'image de la sorcière enfourchant son balai pour se rendre au sabbat où elle s'accouplera avec Satan a parfois été lue comme fortement teintée de sexualité[16]. Aux yeux de l'homme, une femme enceinte ou en couches avait une dimension mystérieuse, inexplicable, de l'ordre de l'occulte, à la fois fascinant et effrayant. Les femmes ont ainsi été vues comme "ensorcelées", à la fois complices et victimes de Satan. Ce n'est qu'en 325, au concile de Nicée, que l'Eglise catholique lui octroya le droit d'avoir une âme. Mais au XIIIè siècle, on entendait encore que "Femme est plus rusée que le diable". En 1485, le Malleus Maleficorum ou Marteau des sorcières est publié sur demande d'Innocent VIII. L'ouvrage présente un immense réquisitoire contre la femme, présentée comme l'alliée naturelle du diable : "Toute malice n'est rien près d'une malice de femme" ; "Menteuse par nature, elle l'est par son langage ; elle pique tout en charmant. D'où la voix des femmes est comparée au chant des sirènes, qui par leur douce mélodie attirent ceux qui passent et les tuent." Le succès de cet ouvrage fut immense : vingt-huit éditions en deux siècles. Jules Michelet[17] précise qu'il "fut imprimé généralement dans un format rare alors, le petit-18."


À ce mystère effrayant lié à la procréation, s'ajoute la méfiance liée à la beauté de la femme et au désir que celle-ci suscitait chez l'homme. Georges Bataille souligne que le Christianisme a fait de ce désir un acte de transgression, renvoyant l'homme à ses instincts animaux.[18]. La littératue regorge de cette représentation ensorcelante et diabolique de la beauté féminine, dont la seule issue possible pour l'homme est d'être précipité dans la mort. Cette méfiance à l'égard du charme féminin apparaît dès l'Antiquité, à travers La sensualité irrésistible de la voix des sirènes menaçant Ulysse, celle de la Lorelei. Elle se poursuit au fil des siècles et s'incarne, pour ne citer que lui, dans le personnage de Biondetta de Jacques Cazotte[19]. On retrouve encore cette idée de "poison" liée la beauté de la femme dans la poésie baudelairienne.


Une femme persécutée [modifier]

Scène de l'Inquisition : sorcières au bûcherDès l'Antiquité, les pratiques magiques de sorcellerie éveillaient la vigilance de puissants. C'est ainsi qu'à Rome, Mécène conseille à Auguste de repousser les adeptes des religions des étrangers : "C'est d'eux que naissent la conspiration et les sociétés secrètes, dangereuses pour le règne d'un monarque."[20]. Au début du Moyen-âge, Clovis promulgue la Lex Salica condamnant les sorcières à payer de fortes amendes. Le code de Charlemagne prévoyait également des emprisonnements pour les adeptes de sorcellerie. Parallèlement à ces répressions, se développe toute une littérature inquisitoriale (près de deux mille œuvres) dénonçant les pouvoirs maléfiques des sorcières. Parmi ces œuvres, figurent Le Marteau des sorcières, premier livre de poche, De la démonomanie des sorciers de Jean Bodin, le Discours exécrable des sorciers d'Henry Boguet.


Mais c'est en 1326, par une bulle pontificale du pape Jean XXII que commença la persécution des sorcières s'étalant sur près de quatre siècles : "Nous apprenons avec douleur l'iniquité de plusieurs hommes, chrétiens seulement de nom. Ils traitent avec la mort et pactisent avec l'enfer, car ils sacrifient aux démons."[21] Claude Seignolle précise que ces procès et exécutions concernèrent surtout les femmes : "Satan eut ses prêtres : ce furent les sorciers. Il eut surtout ses prêtresses : les sorcières ; et c'est encore par une conséquence de la plus implacable logique que, les hommes étant seuls admis au service du Seigneur, les femmes, qui en étaient exclues, allèrent en plus grand nombre vers son rival obscur, qui les accueillait de préférence. On a dit qu'il y avait mille sorcières pour un sorcier ; c'est là une exagération manifeste, mais il est certain que la proportion des femmes, dans la foule qui se pressait à l'adoration du Bouc, l'emportait beaucoup sur celle des hommes."[22].
Les exécutions de ces femmes étaient légitimées par les aveux que leurs inquisiteurs leur arrachaient, souvent sous la torture ou par le biais de promesses mensongères qui leur étaient faites. Jean Bodin cautionne ces abus de confiance à travers les écrits suivants : "C'est chose vertueuse, nécessaire et louable, de mentir afin de sauver la vie des innocents, et il est condamnable de dire la vérité qui pourrait détruire."[23] D'abord seulement exercés par les gens d'Église, les procès furent par la suite pris en charge par les laïcs. Le roi Jacques Ier d'Angleterre, en 1599, montre comment il est possible de prouver la culpabilité d'une sorcière en la piquant, ou bien en la jetant à l'eau : si la piqûre ne saigne pas, la sorcière est reconnue coupable. De même si la femme s'avisait de remonter à la surface de l'eau après y avoir été précipitée.
C'est seulement à partir de la fin du XVIIè siècle que l'on assiste au crépuscule de cet immense "génocide", comme l'a désigné Edouard Brasey. En France, Louis XIV remplace les exécutions à mort par des bannissements à vie. Aux Etats-Unis, le juge, ainsi que tous les membres du jury du Massachusetts signe un repentir public faisant suite à l'affaire des sorcières de Salem: "Nous vous demandons à tous pardon du fond du coeur, vous que nous avons injustement offensés, et déclarons, selon notre conscience présente, que pour rien au monde aucun de nous ne ferait à nouveau de telles choses pour de telles raisons." En Angleterre, la loi contre la sorcellerie fut définitivement abolie en 1736, ce qui n'empêcha pas la pendaison de la dernière sorcière anglaise en 1808. En France, la dernière victime connue de ces mises à mort disparut en 1856, jetée dans un four à Camalès.
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